the installation has been presented in Firenze in 2016 and will be presented in Paris in October 2018. See more on upcoming
L’histoire de l’Europe depuis au moins 3 siècles est liée aux migrations. Elle est, par ailleurs fortement marquée par la colonisation de l'Amérique, l'Afrique, l'Inde et une partie de l'Asie. Entre 1820 et 1930 ce sont 55 millions d'européens qui ont quitté l'Europe pour l'Amérique du nord ou du sud et les colonies. Aujourd'hui des situations de guerre dans certains pays, de misère due aux crises économiques, politiques ou aux changements climatiques dans d'autres parties de la planète entrainent des populations à fuir leur pays et le vieux continent fait face à ce mouvement qui tente d’arriver vers lui.
En juin 2018, l’interdiction pour l’Aquarius d’aborder les côtes italiennes et le périple des réfugiés rescapés ravivent le débat sur la politique migratoire de l’Europe tout en attirant l’attention sur la situation de milliers (environ 15 000 pour le 1er trimestre 2018) de réfugiés rescapés qui arrivent à nos côtes par vagues successives. La responsabilité des Européens est engagée, du moins, elle devrait l’être vis-à-vis de ces hommes et ces femmes obligés de fuir leur pays pour se mettre à l’abri de toute sorte de danger.
C’est en tant qu’Européenne et avant tout qu’être humain que je propose ce regard sur les réfugiés à travers ce travail baptisé #marenostrum. Présentée une première fois en 2016 à Florence, l'installation #marenostrum a été exposée en octobre 2018 à l'église Saint Merry à Paris.